16 avril 2012

Haïti-Sécurité publique : Le ministère de la justice confiant en la capacité de la Pnh...


La direction de la police nationale d’Haïti (Pnh) a les compétences nécessaires pour affronter le problème des hommes armés, un peu partout sur le territoire haïtien, selon les propos tenus, le 13 avril 2012 devant la presse, par le ministre de la justice et de la sécurité publique du gouvernement démissionnaire, Pierre Michel Brunache.
« La police est dirigée par des personnes qui, ayant étudié la stratégie, savent quand attaquer ét quand prendre un petit temps avant d’attaquer (…) », déclare Brunache.
Le ministre de la justice aurait déjà demandé au directeur général de la police, Mario Andrésol, de prendre des dispositions pour déloger, des espaces publics et privés occupés, ces hommes armés qui se réclament des anciennes forces armées démantelées en 1995, rapportent les les médias de la capitale depuis quelques semaines.
Brunache affirme faire « confiance au commandement de la police », lequel « agira quand il se sentira prêt » relativement aux souhaits exprimés par le ministère de la justice et de la sécurité publique.
Durant la campagne électorale pour la présidentielle de novembre 2010 et de mars 2011, Michel Joseph Martelly a promis, s’il devient président, de revenir avec les forces armées d’Haïti (Fad’H) en état de démobilisation depuis 1995 sous l’administration politique de Jean-Bertrand Aristide.
La Constitution haïtienne du 29 mars 1987, encore en vigueur, reconnaît l’existence de deux forces : la police et l’armée.
Mais, de fait aujourd’hui, « nous avons la police nationale haïtienne qui a le droit de circuler avec des armes et des uniformes dans les rues », rappelle Brunache.
Une précision qui ne correspond pas à la réalité quotidienne, depuis novembre 2011.
Depuis cette date, plusieurs hommes, qui se font passer pour d’anciens membres des forces Fad’H, non seulement occupent des bâtiments et espaces publics (comme à Lamentin / Carrefour, municipalité au sud de Port-au-Prince et au Cap-Haïtien / Nord), et privés, mais aussi circulent à bord de véhicules tout terrain, en treillis militaire et munis d’armes de gros calibre, dans les rues de Port-au-Prince (Ouest), de Jacmel (Sud-Est), des Gonaïves (Artibonite / Nord) et de villes du Plateau central (Nord-Est).
Une note, portant la signature du ministre démissionnaire de l’intérieur, des collectivités territoriales et de la défense, Thierry Mayard-Paul, invitait, au début de mars 2012, ces “ groupes d’hommes” à cesser de circuler en treillis militaires et armés à travers le pays, et à libérer les espaces qu’ils occupent de force.
Cet appel n’a, jusqu’à date (15 avril 2012), pas été suivi d’effet, apparemment faute de coercition et volonté institutionnelles.
[ALTERPRESSE]