18 novembre 2011

Haïti : Michel Martelly met sur pied une commission civile en vue du rétablissement de l’armée

Le président de la République, Michel Martelly, annonce qu’il a créé une commission civile dans le cadre de la mise sur pied d’une force de défense en Haïti, lors de la célébration de l’anniversaire de la Bataille de Vertières (ultime confrontation avec l’armée de Bonaparte scellant l’indépendance en 1804), à Port-au-Prince ce 18 novembre.

La commission civile a pour tâche de conduire des consultations auprès de tous les secteurs de la vie nationale, incluant le Parlement et les organisations de base, pour « donner corps à la nouvelle force de défense ». L’arrêté nommant cette commission sortira le 21 novembre, promet le chef de l’Etat.
La commission a 40 jours, indique Michel Martelly, annonçant pour le 1er janvier 2012 une feuille de route sur la mise en place de l’armée. La feuille de route comportera également le calendrier de retrait de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), ajoute t-il.
Selon Martelly, la création de cette force de défense « découle du souhait de la population » de voir se retirer les troupes onusiennes. « Cette décision ne met nullement en question notre détermination de renforcer la police nationale », souligne t-il.
La commission civile, dont le chef de l’Etat ne précise pas les membres, étudiera à la fois le calendrier de la formation de l’armée, son profil, son effectif et les sources de financements.
L’objectif est de créer une armée du 21e siècle, adaptée aux besoins du pays et tournée vers le développement nationale, fait valoir le président Martelly, parlant d’une armée « réconciliée avec le peuple, la nation ».
La question de reformer les forces armées nationales, dissoutes depuis 1995, fait l’objet de multiples controverses. Extrêmement liée à l’histoire glorieuse du pays, les militaires se sont également signalés par des actions de répressions à l’encontre de la population.
De plus, certains pays donateurs d’Haïti, dont les Etats-Unis et le Canada, se sont catégoriquement affichés en opposition au projet de Michel Martelly.
 [AlterPresse] 

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