La lettre de comparution du juge Bernard Sainvil fait état de « faux, usage de faux, évasion et association de malfaiteurs ». Les avocats du député Bélizaire sont déjà connus et ils devront s’attaquer à ces chefs d’accusation pour empêcher que leur client-parlementaire ne soit inculpé par le magistrat instructeur.
De 2004 à nos jours, il ne manquait qu’une décision judiciaire en faveur d’Arnel Bélizaire pour que son délit d’évasion avec les infractions qui lui sont sous-jacentes (meurtre et détention illégale d’arme) ne soient plus à l’ordre du jour. Quand il a été condamné à dix huit mois de prison par la juge Jocelyne Casimir en 2006, le citoyen Arnel Bélizaire était jugé pour détention illégale d’arme à feu. Le délit d’évasion ainsi que le meurtre prétendument commis en 2004 n’ont pas été évacués et n’ont nullement été considérés par la juge. Aujourd’hui ses avocats auront-ils assez d’arguments pour porter le juge Bernard Sainvil à blanchir définitivement leur client ?
Déjà, en pleine séance du Sénat ce 4 novembre, le sénateur Youry Latortue a dit savoir que le juge instructeur et le député en question se sont rencontrés avant même cette demande de comparution. Le sénateur a aussi fait remarquer qu’en dépit d’un mandat d’amener qui a été émis à son encontre, le député a été conduit au pénitencier national. Y-a-t-il eu un mandat de dépôt ? Qui l’a émis ? Personne ne sait. Mais un commissaire du gouvernement ne peut pas émettre des mandats de dépôt, rappelle Youry Latortue. Des erreurs de forme qui peuvent bien faire l’affaire des défenseurs du député Arnel Bélizaire.
MatinHaiti
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