16 juillet 2011

Le maire Jason délocalise les réfugiés du stade Sylvio Cator


La mairie de Port-au-Prince a débuté, le vendredi 15 juillet, avec le processus de délocalisation de la population vivant sur la cour du stade Sylvio Cator. Une enveloppe de 10 mille gourdes serait allouée à chacune des 440 familles qui partagent l’espace depuis le drame du 12 janvier 2010. Le maire de la capitale, Jean Yves Jason a confié que cette initiative participe aux activités devant aboutir au réaménagement du stade. 6 million de gourdes serait le montant dont dispose la mairie pour libérer le temple du football haïtien de ses indésirables locataires.

Les membres du comité de gestion de ce camp ont été rencontré et ont travaillé de concert avec la mairie afin d’aboutir à une solution pacifique qui, au final, arrange tout le monde ou presque, selon le maire. « Notre souci était de déloger la population de ce camp, tout en respectant leur droit » explique-t-il. De ce fait, en nous conformant au prescrit de Amnesty international, nous les avons proposé, soutient Jason, deux choix : se rendre chez eux ou aller sur un terrain que la mairie a aménagé pour eux du côté de Martissant».

Lors d’une conférence de presse tenue juste avant le début des opérations, Mucasdin Jean Yves Jason a dénoncé l’attitude de « Amnesty international » qui s’est toujours montré très critique face aux actions de l’Etat haïtien pour relocaliser les déplacés de Port-au-Prince. Laquelle organisation, qui, à maintes reprises, a dénoncé les exactions des responsables, en pointant du doigt les actes de violation des droits des victimes du séisme. Jason a démenti formellement ces accusations tout en dénonçant, des allégations faites dans une lettre datée du 14 juillet 2011 qu’Amnesty international a envoyé à son bureau.

Tôt dans la matinée, la plupart des familles victimes logées au stade Sylvio Cator avait déjà empilé leurs effets en attendant la venue du maire. Cependant, certaines d’entre elles ont ouvertement critiqué la méthode utilisée par le maire pour mener cette opération. Ces récalcitrants fustigent le comportement de Jason et du comité qui ont de leur propre chef, expliquent-ils, décidé de cette relocalisation. Jean Saint Fort, un des habitants du camp, estime que ses voisins d’infortune méritaient plus de considération de la part des autorités municipales. « Aucun moyen de transport », poursuit-il, ne fut mis à la disposition des déplacés.
Joe Antoine Jean Baptiste
MatinHaiti

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