Le chef de l’Etat, Michel Joseph Martelly, a officiellement lancé jeudi le Fond National de l’Education (FNE) d’un montant d’environ 360 millions de dollars sur 5 ans, destiné à financer l’école gratuite.
Ce fond sera prioritairement constitué d’un prélèvement de 5 centimes sur les appels téléphoniques internationaux rentrants et de 1 dollar 50 sur les transferts d’argent. Le prélèvement sur les appels téléphoniques devrait rapporter 180 millions de dollars sur 5 ans. Et celui effectué sur les transferts devrait garantir un montant presque équivalent pour la même période.
Dans son allocution de circonstance, M. Martelly s’est félicité d’avoir franchi une première étape dans le projet d’école gratuite qu’il avait promis lors de la campagne électorale. Il a convié ceux qui ne souhaitent que son échec à le rejoindre. « L’opposition à mon gouvernement est normale, mais il faudra faire en sorte de ne pas s’opposer à l’avenir de nos enfants », a-t-il ajouté.
Michel Martelly annonce avoir demandé au premier ministre désigné Daniel Gérard Rouzier d’œuvrer de concert avec les parlementaires afin que, dans le prochain budget de la république, le secteur de l’éducation bénéficie de ressources substantielles par rapport aux exigences du programme national d’éducation. Il a également souligné l’importance de l’apport de la communauté internationale en général et des bailleurs de fonds en particulier, tels la Banque mondiale, l’USAID et l’Union européenne.
Le lancement du FNE s’est déroulé au Karibe Convention Center en présence et avec la participation de nombreuses personnalités haïtiennes et étrangères, des officiels du gouvernement démissionnaire haïtien, tels le premier ministre et ministre du Plan, Jean Max Bellerive, le ministre de l’Education nationale, Joël Desrosiers Jean Pierre, le gouverneur de la Banque centrale, Charles Castel, le directeur général du CONATEL, Jean Jaunase Elysée et le représentant de l’UNESCO en Haïti, Béchir Lamine.
[jmd/Radio Kiskeya]
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