16 avril 2012

Nouvelle révélation de la journaliste Nuria Piera

Santo Domingo, République dominicaine. La journaliste Nuria Piera a révélé ce samedi 14 avril que le sénateur et secrétaire d’organisation du Parti de la libération dominicaine, Félix Bautista, a payé plus de 40 millions de pesos une de ses maisons. 

L’information se trouve dans les documents obtenu de façon confidentielle par la célèbre journaliste et qu’elle a publié à son émission « Nuria-Enquête journalistique ». 

Elle a aussi présenté une facture d’un million 47 mille pesos pour des costumes achetés par le sénateur de San Juan et secrétaire du PLD. 

Elle a, par ailleurs, révélé que le journaliste José Laluz, un des plus véhéments défenseurs du PLD, a reçu plusieurs paiements de 300 mille, 400 mille et autres 300 mille pesos. Elle a également présenté des preuves de paiements au sénateur Manuel Antonio Paula (PLD-Bahoruco), l’un des sénateurs qui a défendu publiquement son collègue de San Juan. 

Elle a d’autre part montré des documents révélant comment l’entreprise Doce, du sénateur Félix Bautista, a effectué des paiements évalués à des millions de pesos à Enrique Lau, un influent et ancien fonctionnaire de Panama. Précisément, à Panama, le sénateur Bautista et plusieurs de ses relations d’affaires ont participé à un appel d’offres pour la construction de travaux d’État. 

Dans les documents présentés par Nuria Piera figurent aussi des paiements à la firme « Encuestadora Asisa », une de celles qui accordent le plus fort pourcentage d’intention de vote au candidat présidentiel du PLD, Danilo Medina. Elle a également présenté un paiement de 3,5 millions de pesos au PLD, par l’intermédiaire de l’une des entreprises de Félix Bautista, la firme de construction Hadom. 

La journaliste Nuria Piera a aussi indiqué avoir été soumise à des pressions pour qu’elle révèle le nom de la personne qui lui a fourni l’information. Mais elle a affirmé que pour rien au monde elle ne l donnera ce nom, parce que la vie de cette personne serait en danger. 

Elle a estimé qu’on doit enquêter sur le puissant sénateur aux niveaux national et international, compte tenu des scandales de corruption dans lesquels il est impliqué. 

À son émission « Nuria-Enquête journalistique », diffusée tous les samedis soir à neuf heures par Color Visión, Canal 9, et par CDN, Canal 37, les lundis soir à huit heures, elle a déclaré avoir subi beaucoup de pressions depuis son premier reportage sur les liens de Félix Bautista avec le président haïtien Michel Martelly, à qui le dirigeant du PLD a payé plus de 2, 5 millions de dollars pour des raisons non clarifiées. 

Elle a affirmé que rien ni personne ne la découragera et qu’elle continuera à enquêter sur la corruption et à la dénoncer. Elle a soutenu disposer d’informations selon lesquelles les fonctionnaires concernés par ses révélations sont en pourparlers avec les banques où ils ont leurs comptes aux fins de se faire délivrer des certificats pour démentir ses dénonciations. Elle a cependant martelé que ses documents sont originaux et qu’ils ont été vérifiés. 

Jean Michel Caroit relève des différences entre la presse dominicaine et la presse haïtienne

Le célèbre journaliste français Jean Michel Caroit, correspondant du journal Le Monde en République dominicaine et en Haïti, a fait savoir qu’en République dominicaine ce sont quelques journaux électroniques, dont Acento.com.do et 7dias.com.do, qui ont mis en évidence l’enquête sur la corruption faite par Nuria Piera, tandis que la grande presse en a fait un traitement réduit. 

Il a noté, en revanche, qu’en Haïti les principaux médias de communication se sont faits l’écho des reportages de Nuria Piera et d’autres médias dominicains. 

Il a critiqué le fait qu’en République dominicaine les grands effleurent à peine le sujet à travers des réactions des fonctionnaires impliqués et des déclarations de politiques et de fonctionnaires du gouvernement, au lieu de s’en tenir au sujet original de la dénonciation de corruption dans laquelle se trouvent impliqués hommes politiques et fonctionnaires dominicains et haïtiens.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Commentez